Miles

Views
5 years ago

Miles Gentleman Driver's Magazine #29

  • Text
  • Toute
  • Copie
  • Produpress
  • Strictement
  • Interdite
  • Consentement
  • Monde
  • Toujours
  • Chez
  • Marque
Miles #29 Relax Special Summer

Ecrans À PIED, À

Ecrans À PIED, À CHEVAL ET EN BITURE Chacun se déplace comme il veut. Qu’importe le transport, pourvu qu’on ait l’histoire… Juliette Debruxelles HUE ! MARLINA, LA TUEUSE EN QUATRE ACTES On dirait du Tarantino. C’est encore mieux que ça. Marlina est née et vit en Indonésie. Elle est veuve mais manque d’argent pour enterrer son mari qui trône, embaumé, au milieu de la pièce principale. Gai ! Un gang débarque un jour pour la voler et la violer, elle en tue plusieurs membres avant de partir sur la route, à dos de canasson, pour se venger… Jubilatoire.. En salles le 6/6 MARCHE ! THE RAIN Voilà six ans qu’un virus mortel a décimé plus de la moitié de la population mondiale. Un frère et une sœur - mis à l’abri de la pluie et des nuages qui tuent dans un bunker près de Copenhague - sortent enfin pour prendre la route… La nouvelle série Netflix est un bijou de suspense et de sursauts high level. Tremble, « Stranger Things ». Actuellement sur Netflix BOIS ! PATRICK MELROSE Dans cette mini-série, Benedict Cumberbatch (« Sherlock ») campe un aristo british, maltraité par son père durant son enfance sous les yeux de sa mère alcoolique et impuissante. En cinq épisodes, il plonge dans ses propres tréfonds pour se défaire de son passé et de ses addictions. Très, très bon ! Actuellement sur Showtime et Sky Atlantic Presse 76 Toute copie non autorisée est strictement interdite sans le consentement écrit préalable de Produpress SA/NV.

SUBCULTURE Billet de (mauvaise) humeur COUPÉS DU MONDE Qui va encore inventer quoi pour faire sombrer le genre humain dans davantage de profondeur lors du Mundial ? Et surtout comment s’extraire de la liesse collective ? Juliette Debruxelles En refusant, déjà, de céder aux accessoires tricolores insensés. Car oui, il y en aura. Et un paquet. On se souvient, lors de la derrière coupe au Brésil, qu’un cerveau malade avait développé des « manchons pour rétroviseurs », sitôt considérés par les as du marketing urbain comme un coup de génie qu’il fallait absolument copier. Customiser. S’approprier. Et surtout arborer si on voulait être reconnu à la fois comme sain patriote et comme référence en termes de tendances. Des horreurs noires, jaunes, rouges ornaient alors tant les bagnoles en fin de vie que les modèles dernier cri. Une manière, en somme, de niveler par le bas l’égalité et de raccourcir fermement les aspirations de ceux qui voyaient en leur véhicule une extension de leur virilité (quand on décore sa caisse au niveau des rétros, comme autant de petits ailerons joyeux censés nous faire voler vers la victoire, sérieux, on n’aspire plus à devenir le gentleman de l’année). Lors d’une précédente grand-messe du ballon rond, c’était l’Afrique du Sud qui nous envoyait les vuvuzelas. Cornes de plastique assez longues pour éborgner le voisin si par un incroyable hasard vous n’étiez pas parvenu à le rendre sourd. Objet probablement inventé par une force maléfique tournée vers les bébés (pleurs), les animaux de compagnie (aboiements) et plus généralement les personnes disposant d’une ouïe en état de fonctionnement (cognements de tête contre le mur et éructation de « ils vont fermer leur g***lle ces supporters de mes c***lles »). Alors quoi ? Qui ? Qu’est-ce ? Et quand ? Parce que les traumatisé(e)s des années précédentes n’en peuvent plus de rester dans une douloureuse attente. Quand va-t-on savoir quelle sorte de gadget va nous rendre fous ? Quand va-t-on pouvoir s’entraîner à répondre « non merci Madame, c’est bien gentil », à la préposée de la station service qui nous proposera ledit objet pour un euro de plus à l’achat d’un plein ? Comment va-t-on préparer la riposte ? Certainement pas en fuyant, puisque la majorité du monde libre se liguera pour nous enfoncer vers la longue dépression stylistique qui nous guette. Certainement pas en pleurant, puisque nos larmes seraient assimilées à une marque de fierté, de dévotion ou de déception (selon les scores des matchs) à l’égard de nos équipes. Reste à serrer les dents en jurant que les fautes de goût ne passeront pas par nous et à refreiner nos envies de passer pour les casse délire de service. Souhaiter que nos joueurs rentrent à domicile rapidement pour épargner nos yeux et oreilles malmenées ? Faut pas exagérer… 77 Toute copie non autorisée est strictement interdite sans le consentement écrit préalable de Produpress SA/NV.