LES VALEURS SÛRES DE LA MODE DE L’HIVER LES VÊTEMENTS INVESTISSEMENTS Elisabeth Clauss Du sweat de protection à la maison, on est repassé à la veste taillée pour l’action. Aller, et retour. Autant se faire à l’idée que désormais, chacun de nos achats devra être validé «transversal» : finis les craquages compulsifs (il était temps...). La vraie tendance de l’hiver, c’est de shopper pour se sentir beau et bien même si on doit rester enfermé, et de pouvoir filer à un cocktail avant le couvre-feu sans se changer. Privilégier des pièces de qualité, qui ne sentent pas trop la paresse et le loungewear, pour un vestiaire de qualité et de toutes circonstances qu’on va chérir et conserver plusieurs années, parce qu’on a compris que ça suffit d’accumuler. Un excès de minimalisme ? N’exagérons rien. Mais une réflexion en doublure fine de chaque nouvelle pièce, avec la conscience que ce qu’on enfile reflète toujours, à un niveau ou à un autre, les valeurs qu’on porte, elles aussi. L’investissement du sol au placard, c’est le bon sens de la néo-dépense. Afflelou - lunettes sand doré. 59 € deBijenkorf.be - Gucci - Pantalon avec bandes contrastantes. 750 €. Hermès : bottines Barque en veau : 1.000 € deBijenkorf.be - Versace – Pantalon en soie avec motif. 550 € Hermès : Carré 90 Double Face «Formule Chic» en twill de soie : 490 € Hermès : Sac Haut à Courroies 40 Western en veau Togo Ebène : 15.000 € Eric Bompard - Homme - ras de cou jacquard norvegien - 450 € Tiffany&Co – Boutons de manchette pointe de diamant en argent. 430 € Woolrich – Chemise rouge en flanelle. 165 € deBijenkorf.be - Saint Laurent – Hoodie avec logo. 590 € Sarenza – Sac à dos Faguo. 80 € Rado – Montre True Thinline Auto Sarenza - Tommy Hilfiger - 159,90 € Sarenza : Converse - 85€ Anima Limited Edition – 3.100 € Woolrich – Veste longue - 500 € 20 Toute copie non autorisée est strictement interdite sans le consentement écrit préalable de Produpress SA/NV
PIÈCE CULTE LA DESERT BOOT Vous vous demandez ce que le désert peut bien faire dans cette histoire ? Vous allez être surpris ! La desert boot, pièce incontournable du vestiaire masculin, est bien plus rock qu’elle en a l’air. Nicolas Mauclet Le modèle original, toujours fabriqué de la même façon depuis 70 ans, est vendu à 150€. C’est en 1941 que commence l’histoire de la fameuse chaussure en daim pourvue de quatre oeillets et d’une semelle en crêpe. Le jeune Nathan Clark, héritier de l’entreprise de chaussures familiale, est alors en poste en Birmanie Britannique. Située entre l’Inde et la Chine, elle a été annexée par la Grande-Bretagne en 1937. Unique route d’approvisionnement avec l’Occident pour la Chine, alors en guerre avec le Japon, ce territoire est un véritable enjeu stratégique. Revenons donc à Nathan, au service de la Royal Army, qui observe ses condisciples. Ils portent tous des chukkas ! Ces chaussures en veau retourné couleur sable montées sur des semelles en crêpe, spécialement conçues pour survivre aux sables du désert. C’est dans les bazars du Caire que la huitième armée se les procure. Enthousiasmé par leur design minimaliste et léger, le jeune chausseur rentre en Angleterre avec la ferme intention de convaincre sa famille de la produire. À l’aide du spécialiste en patronage, Bill Tuxhill, ils imaginent une chaussure dont la tige est faite de deux pièces de cuir avec un bout arrondi et cousue à une semelle en crêpe. Sa famille lui réserve un accueil très peu chaleureux, osons l’euphémisme, mais il ne désespère pas. En 1949, il traverse l’Atlantique pour se rendre à la Foire de chaussures de Chicago. C’est un succès ! La desert boot va équiper l’armée canadienne et s’étendre jusqu’en Europe pour devenir un phénomène de mode et un signe d’appartenance à une communauté. Les Beatniks aux States, les Mods en Angleterre. Ces jeunes cool ont un dress-code précis: le jeans droit Levi’s 501, le polo Fred Perry, le blouson Harrington et, aux pieds, les... desert boots. Dans les années 60, elles acquièrent leur statut d’icône grâce à Bob Dylan, The Who, Steve McQueen ou encore les Beatles, immortalisées aux pieds de Georges Harrison sur la pochette de l’album Abbey Road. D’iconique, le modèle est devenu basique, copié par de nombreuses marques sans jamais tomber en désuétude. Si Clarks n’a jamais cessé de les produire, c’est en 2008 que la marque décide de lui rendre hommage à travers sa ligne Originals. Le modèle en daim couleur sable fait toujours partie du catalogue (avec le même mode de fabrication qu’il y a 70 ans!) et se décline aujourd’hui dans une multitude de matières et de coloris, pour le plus grand bonheur des serial sapeurs. Consécration: les Desert Boots aux pieds de Georges Harrison, sur l’album Abbey Road sorti en 1969. Toute copie non autorisée est strictement interdite sans le consentement écrit préalable de Produpress SA/NV 21
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