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Miles #40 - DIVERSITE

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Miles #40 - DIVERSITE

SHE IS SPORTS

SHE IS SPORTS AUTOMOBILES : LES FEMMES DANS LES STARTING-BLOCKS Sur les réseaux sociaux, Supercar Blondie (l’Australienne Alex Hirschi), fédère plus de 9 millions de followers autour de ses tests automobiles. Pourtant, dans la pratique et sur les circuits, les pilotes restent majoritairement masculins. Élisabeth Clauss 30 Toute copie non autorisée est strictement interdite sans le consentement écrit préalable de Produpress SA/NV

Il suffit d’ouvrir un magazine dédié ou de suivre une émission thématique : on rencontre très peu de femmes sur les podiums de championnats automobiles. Une sous-représentation qui démarre, relation de cause à effet, dès les circuits de karting. Angélina Favario (photo), tout juste âgée de 18 ans, est la seule femme à avoir intégré cette année le championnat de F4 en France. Originaire de Saint-Alban-des-Villards, un petit village de Savoie, elle est consciente de la dimension atypique de sa vocation. Habituellement dans sa région, on pratique plutôt le ski ou le vélo que le sport automobile. Une médiatisation encore discrète «’ai commencé le arting ans, par passion personnelle. ’étais la premire à m’impliquer dans la course automobile dans ma famille. ’avais testé la discipline sur un circuit à renoble, j’ai tout de suite adoré, j’ai voulu continuer. Il y a très peu de filles en karting comme en monoplace, et plus on grimpe dans la professionnalisation, plus ça s’amenuise. En France, il n’y a qu’une trentaine de filles qui pratiquent le karting, et je suis la seule en F4, le stade suivant. Aux États-Unis, on rencontre un peu plus de femmes en NASCAR, une autre catégorie de sport automobile, parce qu’il y a plus de filières, et plus de courses. ais globalement, elles restent peu représentées. e pense que cela s’explique par le manque de communication autour du sport automobile au féminin : comme les femmes sont très peu nombreuses, il n’y a pas d’émulation. Celles qui pratiquent ces sports sont assez peu médiatisées, elles ont moins de visibilité. Certaines jeunes femmes m’écrivent et me demandent même si elles ont le droit de pratiquer ce sport C’est pourquoi j’ai créé une association, ngélina S, pour communiquer et inciter d’autres femmes à se lancer. e vais dans les écoles, j’encourage les filles, j’essaie de renforcer des vocations naissantes. Il faut néanmoins être conscient que ce sport implique une grande discipline physique et, bien sûr, des sponsors. Là aussi, ça se corse. En outre, le milieu est très masculin, et il faut un moral d’acier pour y faire sa place. Mais moi, ça m’encourage et ça me motive. Sur la piste, je sais ce que je vaux. e suis là pour gagner, pas pour me faire des amis». Son ambition? Accéder à la F2, puis à la F1. Peu de structures à ce jour Angélina travaille sans entraîneur, mais la FFSA lui envoie des programmes d’exercices qu’elle effectue, seule dans un club de sport, trois heures par jour, six jours sur sept. Désormais, un bac scientifique en poche, la jeune femme se consacre à 100 % aux championnats, et cherche des sponsors pour pouvoir envisager une nouvelle saison à l’issue de celle entamée. Un conseil à une femme qui aurait envie de se lancer? «e pas se mettre de frein n peut commencer sans contacts, sans argent, et mme en suivant un entranement moins performant que d’autres par manque de moens. e suis persuadée que la détermination peut battre le talent. Dans le sport automobile comme dans les autres disciplines, on a besoin de femmes». Il est temps, dans ce secteur aussi, de passer la vitesse supérieure. Toute copie non autorisée est strictement interdite sans le consentement écrit préalable de Produpress SA/NV 31