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INTERVIEW DE DENIS VAN WEYNBERGH « LE VENDÉE GLOBE SE RÉUSSIT 80% À TERRE » Le Vendée Globe est une course à la voile autour du monde en solitaire sans escale et sans assistance, qui a lieu tous les quatre ans. Le grand départ aura lieu le 8 novembre prochain aux Sables-d’Olonne. Si Denis Van Weynbergh avait prévu de participer à cette éditon, il doit malheureusement y renoncer. Miles a rencontré celui qui rêve de devenir le premier skipper belge à franchir la ligne d’arrivée. Boris Rodesch Vous avez annoncé récemment que vous ne participeriez finalement pas au Vendée Globe. Quel est votre sentiment ? Même si je m’y étais préparé, c’est sûr que quand vous êtes concentré à 200% pendant plus de deux ans sur un projet et que ça n’aboutit pas… ce n’est pas comique. Après, lorsque vous entreprenez un tel projet, vous avez deux casquettes. En effet, on retrouve deux profils parmi les skippers. Il y a ceux qui, comme moi, sont les armateurs de leur bateau et il y a les autres qui sont employés par leurs sponsors. Je suis donc skipper et chef d’entreprise. Le premier va tout faire pour naviguer, tandis que le second doit prendre les bonnes décisions au niveau financier. On imagine que la raison qui a poussé le chef d’entreprise à prendre cette décision est d’ordre financier ? C’est l’unique raison. J’ai un super bateau qui est pratiquement prêt, j’ai aussi de bons retours de la presse et une sympathie de la part du grand public. En bref, si j’avais trouvé les partenaires financiers, c’était parti. Mais sachant que nous avons de gros rétroplannings à respecter pour la préparation du bateau, il aurait dû être en chantier en décembre 2019 afin de prendre le temps nécessaire pour tout vérifier et pouvoir le mettre à l’eau en mars 2020. Comme je n’avais plus de piste pour trouver des investisseurs potentiels, c’était plus sage et plus prudent de prendre cette décision maintenant que de risquer soit la catastrophe financière, soit d’avoir un bateau qui ne soit pas bien préparé. Quel est le budget nécessaire pour participer au Vendée Globe ? J’avais prévu un budget de 1,2 million d’euros, qui était censé couvrir l’amortissement du bateau, les frais de fonctionnement et le remplacement de certaines pièces. Il fallait par exemple acheter des voiles qui coûtent entre 150.000 et 200.000 euros. Au final, je devais encore trouver des partenaires pour couvrir deux tiers du montant global. Si j’avais atteint ne fût-ce qu’une grosse moitié, nous aurions pu commencer à travailler sur le bateau. J’aurais alors pu commander les voiles tout en en continuant à chercher les derniers financements, mais nous étions vraiment trop juste pour lancer ce processus. Que retenez-vous de cette aventure ? J’ai eu la chance de parcourir plus de 3.500 milles et de passer près de 40 jours en mer en 2019. Je n’avais jamais navigué en solitaire sur un bateau aussi grand. Cette expérience me servira pour la suite. Je ne veux pas rester là-dessus et je pense déjà à la prochaine édition en 2024. Pour conclure, si vous deviez définir le Vendée Globe ? C’est l’Everest des Mers, le format le plus extrême en solitaire et le Graal à aller chercher quand vous faites de la course au large. Avec près de 400.000 personnes présentes pour assister au départ, cette épreuve profite aussi d’un engouement populaire vraiment exceptionnel. « JE NE VEUX PAS RESTER LÀ-DESSUS ET JE PENSE DÉJÀ À LA PROCHAINE ÉDITION EN 2024. » Toute copie non autorisée est strictement interdite sans le consentement écrit préalable de Produpress SA/NV 31
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