LA BELGIQUE À L’HONNEUR La célèbre Zoute Sale organisée à Knokke par la maison de ventes aux enchères Bonhams (du 9 au 11 octobre) constitue à nouveau une occasion rêvée d’acquérir quelques ancêtres d’exception. ette fois, l’événement affiche un lien évident avec uelues voitures trs spéciales de l’histoire de notre pays. GARAGE BOX BY Johan Dillen Photos: Bonhams L’ASTON MARTIN DB 2/4 DU ROI BAUDOUIN (1955) C’est de l’essence qui coule dans les veines de la famille de Saxe-Cobourg et Gotha. Si Léopold III était le plus fervent amateur de voitures de notre monarchie, ses deux enfants Baudouin et Albert II semblent toutefois avoir hérité de la passion de leur père. Les histoires de Baudouin et d’Albert tentant d’échapper à leurs escortes de police depuis Laeken sont légendaires. Dans la lignée des bolides royaux tels ue la uatti pe port de Léopold ou la d’lbert fiurent également cette Aston Martin DB 2/4 de 1955. Tout jeune roi à l’époque, Baudouin réceptionna le véhicule en février 1955 des mains de l’importateur belge. Pour des raisons de sécurité et afin de arder l’anonmat, la voiture fut éuipée de plaues d’immatriculation du corps diplomatique français livrées à l’ambassade belge de Paris. Baudouin vint chercher en personne sa nouvelle Aston Martin en compagnie de son frère Albert. La DB2/4 fut présentée en 1953 comme un nouveau membre de la famille DB2. Aston Martin l’avait équipée de deux petites places à l’arrière, ce qui permettait au Gran Turismo de proposer quatre places. Grâce aux sièges arrière rabattables, le véhicule offrait un espace de chargement plus généreux. Ce qui faisait de la DB2/4 la « voiture pratique la plus rapide au monde », selon les paroles du constructeur en personne. Réservée à l’élite, comme le soulignait du reste le bon de commande de Baudouin. Celui-ci opta évidemment pour la version la plus puissante, dotée d’un moteur 6 cylindres de 3 litres déployant 140 ch. Le véhicule pouvait ainsi atteindre une vitesse de pointe de 190 km/h. La DB2/4 rouge « imperial crimson » avec cuir intérieur beige Connolly et volant à auche est certes restée dans des mains beles, mais a fini par se dérader. ntre 2001 et 2008, l’Aston de Baudouin retrouva cependant sa gloire d’antan, après une restauration radicale. La maison de ventes aux enchères Bonhams évalue cette belo-britanniue . euros au minimum, voire plus. 54 Toute copie non autorisée est strictement interdite sans le consentement écrit préalable de Produpress SA/NV
LA PORSCHE 911 CARRERA 2.7 MFI TARGA DE LA GENDARMERIE NATIONALE BELGE (1976) Ceux qui, autrefois, les voyaient approcher dans leur rétroviseur tremblent encore au souvenir des Porche de la gendarmerie. Prévues pour maintenir l’ordre sur les autoroutes belges, les Porsche à la bande orange décourageaient déjà par leur simple apparence. Elles semblaient dire : « vous n’avez pas la moindre chance d’échapper aux griffes de la justice ». Elles firent leur entrée après que l’ancien cheval racé de la gendarmerie, la BMW 2002 tii, perdit quelques plumes. La gendarmerie avait besoin de clamer haut et fort qu’elle avait toujours le dernier mot sur l’autoroute. La direction s’adressa donc à Porsche. Au départ, c’est la véloce Carrera RS 2.7 qu’elle voulait doter d’une bande et d’un gyrophare. Mais pour des raisons de timing, il fallut modifier le plan... en partie en tout cas. Après une première série de vingt modèles Coupé 911 E dotés d’un moteur de 2,4 litres acquis en 1973, la gendarmerie adopta un successeur très particulier : la 911 Carrera 2.7 MFI Targa « narrow body ». Tout d’abord parce qu’à l’instar de la maréchaussée néerlandaise, nos gendarmes optèrent pour un modèle Targa, c’est-à-dire avec capote amovible. Mais aussi parce que le bolide en avait sous le capot. Les vingt premières Targa de la gendarmerie livrées en 1976 étaient équipées du célèbre moteur 2,7 litres de 210 ch de la Carrera RS. En 1977, les Targa de la livraison suivante étaient dotées d’un moteur 3 litres certes moins puissant, mais qui répondait aux nouvelles exigences en matière d’émissions. Précisons également que dans nos contrées pluvieuses, la configuration Targa ne faisait pas l’unanimité parmi les policiers. De plus, le confort des sièges fit l’objet de réclamations. Peu de Porsche ont, au cours de leur existence, dû turbiner autant que celles de la gendarmerie, qui dépassaient facilement les 400.000 kilomètres au compteur en fin de carrière. De plus, quelques-unes furent déclassées lors d’accidents. Conséquence : ces voitures sont plus rares qu’un but de Vincent Kompany. Aujourd’hui, seuls quatre exemplaires des Targa avec moteur RS de la gendarmerie ont survécu. Celui-ci a été remisé pendant 30 ans dans une grange et n’a, en grande partie, pas été restauré. Le prix attendu (entre 170.000 et 250.000 euros) constitue du reste une occasion unique. Rien de comparable à ce que coûte en moyenne une véritable RS 2.7 (plus de 500.000 euros). Sans compter que la Carrera 2.7 Targa est plus rare. Toute copie non autorisée est strictement interdite sans le consentement écrit préalable de Produpress SA/NV 55
FR #37 Supplément gratuit au Monit
Loading...
Loading...
Loading...
Miles on Facebook
Facebook