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Miles #41 - ROBERTO MARTINEZ - THE COACH

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Miles #41 - ROBERTO MARTINEZ - THE COACH

MONTRES UNE COLLECTION

MONTRES UNE COLLECTION HISTORIQUE La collection privée de Philippe Stern, Président d’honneur de la Maison Patek Philippe, constitue un véritable panorama de l’histoire de l’horlogerie. Cocorico : un des joyaux de cette collection est belge. Serge Vanmaercke Que le patron d’une marque horlogère haut de gamme collectionne les objets de sa production est dans l’ordre des choses. Qu’il rachète des montres vendues aux quatre coins du monde depuis la fondation de la Maison en 1839 est déjà moins courant. Mais qu’en plus il acquière des pièces très anciennes d’autres Maisons pour que sa collection soit représentative de l’histoire de l’horlogerie, cela mène à l’exceptionnel. Avant que Philippe Stern ne commence sa collection, Patek Philippe possédait quelques modèles qui n’avaient jamais été mis sur le marché. Philippe Stern a rejoint Patek Philippe en 1962. Il représentait la 3e génération à la tête de la Maison depuis son rachat par les frères Jean et Charles Stern en 1932. Thierry, le fils de Philippe Stern et représentant la 4e génération, est le président de la Maison depuis 2009. Aujourd’hui la collection comprend 1.187 montres anciennes fabriquées à partir du 15e siècle, 1.137 montres Patek Philippe produites depuis 1839 (date de la fondation de la Maison), 152 peintures miniatures sur émail provenant de deux épicentres de la spécialité – Blois et Genève –, plus 8.000 livres anciens et modernes du XVIe siècle à nos jours, dont des écrits de Galilée (1564-1642) et de l’inventeur du spiral Christiaan Huygens (1629-1695) qui allait révolutionner la précision horlogère. En 1675, le ressort-spiral fait en effet entrer l’horlogerie dans une nouvelle ère. D’objet de parade, la montre devient un instrument de précision ne fluctuant plus que d’une ou deux minutes par jour. La collection comprend enfin nombre d’outils et établis anciens. Philippe Stern, Président d’honneur depuis 2009, a confié en 2014 la gestion de sa collection au maître horloger et docteur en histoire de l’art, Peter Friess, qui dirige le Patek Philippe Museum à Genève, lequel fut inauguré en novembre 2001, il y a exactement 20 ans. L’agencement intérieur du musée avait alors été confié à Gerdi Stern, épouse de Philippe, désireuse Philippe Stern : collection l’histoire de l’horlogerie. 36 Toute copie non autorisée est strictement interdite sans le consentement écrit préalable de Produpress SA/NV

de donner à cet espace l’atmosphère chaleureuse et feutrée d’un salon privé. Peter Friess : « C’est une exposition du 150e anniversaire en 1989, avec plus de 300 pièces, qui a conduit à la décision d’abriter la collection de monsieur Stern dans un musée. Sa collection offre un aperçu de l’histoire des technologies dans la fabrication de l’horlogerie depuis 1500. » Les montres anciennes Aujourd’hui, Philippe Stern n’acquiert plus de montres anciennes d’autres marques quand elles sont postérieures à la naissance de Patek Philippe, en 1839. Les plus anciennes acquises par le passé vont jusqu’à 1850. Sa collection de montres Breguet par exemple, figure parmi les plus belles au monde, tout comme sa collection de Jaquet-Droz. Parmi les pièces maîtresses de la collection figure la toute première montre de poche équipée d’un rotor de remontage, datant de 1778. S’il faut reconnaître que ce rotor ne fonctionnait pas très bien dans une montre de poche, il a été un véritable précurseur des mouvements à remontage automatique une fois que les montre-bracelet ont été développées. Et devinez qui est l’auteur de cette invention ? Le Liégeois Hubert Sarton, un Belge jusqu’à aujourd’hui injustement méconnu dans le monde de l’horlogerie. Mais son invention n’est pas le seul joyau de la collection de pièces anciennes. Pour Peter Friess, un autre joyau est d’une montre du milieu du 17e siècle, en émail bleu, garni de cen- taines de diamants, provenant de l’horloger parisien Jehan Cremsdorff. C’est sans doute l’une des montres en émail les plus exquises au monde. Citons encore une pièce de l’horloger anglais Thomas Mudge, datée de 1762, considérée comme la toute première montre de poche à quantième perpétuel de l’histoire. Sans oublier moult pièces du précurseur des horlogers modernes Abraham-Louis Breguet (1747-1823). Plusieurs pièces phares de ce dernier font donc partie de la collection, parmi lesquelles deux « pendules sympathiques » jugées exceptionnelles. L’an dernier, la collection s’est par ailleurs enrichie d’une quarantaine de montres peintes sur émail et provenant de la région de Blois où est née cette technique vers 1630. « Cela positionne la collection parmi les plus importantes au monde, au même titre que celles du Metropolitan de New York ou du Victoria & Albert à Londres », souligne Peter Friess. Nombre de pièces illustrent aussi l’évolution du système de remontage et les tentatives de libérer les montres de leurs clefs, ceci avant l’invention capitale de la couronne de remontage et de mise à l’heure par Jean Adrien Philippe, en 1842. Après avoir fondé une firme horlogère en 1839 à Genève avec son compatriote François Czapek, le Polonais Antoine Norbert de Patek s’est associé en 1845 avec Jean Adrien Philippe. En mettant au point le double système de remontage et de mise à l’heure par la couronne, ce jeune horloger français fut l’inventeur des premières montres sans clef. Ce système deviendra rapidement la norme pour Peter Friess : l’ange gardien de la collection de Philippe Stern. Fierté belge : la première montre à rotor – précurseur des montre-bracelet à remontage automatique - conçue par le Liégeois Hubert Sarton en 1778. Toute copie non autorisée est strictement interdite sans le consentement écrit préalable de Produpress SA/NV 37

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