1 Fils d’un père amoureux de belles cylindrées et de vitesse pure, Emmanuel se souvient des retours de la Côte d’Azur la nuit, non-stop pied au plancher, « à une époque où les contrôles et limitations n’étaient pas ce qu’ils sont aujourd’hui ». Il évoque aussi ses premières leçons de conduite à l’âge de 15 ans sur le parking des supermarchés, au volant de la Ford Mustang Fastback 1966 de son paternel. Il n’en fallait pas davantage pour cultiver une véritable passion des voitures sportives. Grand fan d’Alain Prost, l’adolescent grandit entre des posters de Ferrari Testarossa, Porsche 959 ou Lamborghini Countach et des piles de magazines auto, tandis que ses week-ends sont rythmés par les Grands Prix de Formule 1. Quelque 35 ans plus tard, Emmanuel nous propose de découvrir en primeur et en toute discrétion son nouveau « garage », un écrin conçu sur mesure pour réunir les onze automobiles d’exception de sa collection. Nous sommes invités à l’étage où nous rejoignons une salle de réunion feutrée — doublée d’une cuisine et d’un salon — qui profite d’une baie vitrée, offrant une vue plongeante sur la HOT Cave. « La plupart de mes supercars ont une immatriculation personnalisée qui reprend la mention HOT, j’ai donc choisi de nommer ma collection, HOT Cave. » Sans frime Emmanuel a des étoiles dans les yeux en présentant son lieu et le cadre unique dont l’objectif était de réunir tous ses bolides sous un même toit. Dans cet espace fraîchement rénové, il organisera des diners et des rencontres. « Ma motivation n’est pas du tout la frime, mais plutôt l’amour des choses bien faites et de la technologie. Je suis fasciné par ces ingénieurs qui se remettent continuellement en question pour trouver de nouvelles solutions technologiques et sortir de nouveaux modèles toujours plus performants. » Un simulateur de pilotage et des écrans plats pour suivre les compétitions sportives : la HOT Cave et ses 400 m2 permettront de convier des amis et des personnalités du monde automobile à passer un moment en toute quiétude, autour d’une même passion. Pour comprendre la genèse d’une collection qui évolue très vite, il faut revenir en 2015. À cette époque, Emmanuel se contentait d’une seule belle voiture. Il avait ensuite racheté la Ferrari 512 TR et la BMW 840 Ci de son père, datant toutes les deux de 1994, avant de commander sa première Ferrari neuve, une California Turbo, qu’il revendra plus tard pour acquérir une Ferrari 488 Spider. Dans la foulée, à l’approche de la cinquantaine, il s’offre, coup sur coup, deux Porsche - la 991 GT3 RS et la 991 GT2 RS -, avant de se diversifier en optant pour une Mercedes AMG GTR. Depuis, sa collection de modèles, aux configurations très pointues, s’est enrichie d’une MINI GP3, d’une Porsche Cayman GT4, d’une Ferrari 812 GTS et d’une Ferrari 488 Pista, laquelle a remplacé sa Ferrari 488 Spider. L’année dernière, il a réceptionné le même jour une Porsche Taycan Cross Turismo Turbo S électrique et une Ferrari 812 GTS. « Quatre d’entre elles font un 0 à 100 km/h sous les 3 « LA PLUPART DE MES SUPERCARS ONT UNE IMMATRICULATION PERSONNALISÉE QUI REPREND LA MENTION HOT. » 1. Un Instagrammeur dans son royaume. 2. Collection et salon d’accueil. 3. Alignement des bolides devant la tribune. 44 Toute copie non autorisée est strictement interdite sans le consentement écrit préalable de Produpress SA/NV
secondes ! Mais pas de la même façon, au niveau du bruit ou des sensations, c’est très différent. Elles ont aussi chacune leur personnalité. » Plus récemment, il a acquis une Bentley Continental GT Speed, qu’il utilise au quotidien, pratiquement comme un second bureau. Comprenez que ce grand travailleur, qui enchaîne des semaines de plus de 75 heures, n’hésite pas à s’arrêter sur le bord de la route pour passer des coups de fil ou envoyer des mails. Fruit du labeur Son conseil pour lancer une collection : « Fixez-vous des objectifs réalistes, mais donnez-vous d’abord à fond professionnellement pour vous donner les moyens d’y arriver. On vit dans un monde où l’on critique sans cesse l’automobile mais il faut aussi songer au fait qu’elle est aussi un vecteur considérable d’emplois et de revenus via les taxes. » Parallèlement à l’évolution de sa collection, Emmanuel a développé une plus grande présence sur les réseaux sociaux, sous le pseudo « eh0601 », correspondant à ses initiales et à un jeu de chiffres référant à sa date de naissance. Sur Instagram en particulier, « eh0601 » (notamment ami et complice de POG avec son million d’abonnés sur YouTube) permet à sa communauté de suivre les aventures de sa collection. « Je reçois des centaines de messages par jour, notamment de jeunes qui suivent mes stories. C’est merveilleux. » Avec plus de 60.000 abonnés, « eh0601 » a su se faire remarquer auprès des grandes marques qui lui accordent des exclusivités. Il n’est donc pas rare de le retrouver dans des événements VIP ou sur des circuits prestigieux au volant de voitures sportives. « J’ai ainsi rencontré le réputé Gordon Murray dans son usine en Angleterre, j’ai été invité au Grand Prix de Spa Francorchamps où j’ai eu la chance de dîner avec Sir Jackie Stewart… Après 2 avoir vécu de telles expériences, je peux rester trois jours sans manger. » Autant d’invitations rares immortalisées sur son compte Instagram pour le plus grand plaisir de ses followers ! Mais où donc compte-t-il s’arrêter ? Là, Emmanuel répond qu’il trépigne d’impatience à l’idée de recevoir ses deux prochaines acquisitions : une Lamborghini Huracan STO et une Mercedes AMG GT Black Series. « Je ne suis pas le Sultan du Brunei, sinon je m’offrirais un garage de 10.000 m2 rempli de voitures. C’est vraiment une passion déraisonnable et complètement irrationnelle. » Et son objectif ultime ? Retrouver une Ford Mustang Fastback 1966 rouge avec des sièges en cuir noir, identique à celle de son père. Ce serait une jolie façon de boucler la boucle ! n 3 Toute copie non autorisée est strictement interdite sans le consentement écrit préalable de Produpress SA/NV 45
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