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Miles #44 - JONAS GERCKENS - UN EQUIPAGE A LUI SEUL

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Miles #44 - JONAS GERCKENS - UN EQUIPAGE A LUI SEUL

1 2 3 musées hors du

1 2 3 musées hors du commun et une gastronomie à damner vos papilles. Le Casco Medieval Églises gothiques, palais renaissance, façades baroques narguent le néo-classique des « Arquillos » - lien en dénivelé entre le quartier médiéval implanté sur une colline et le nouvel ensanche qui s’est développé au pied de celle-ci. Les tours de quatre églises gothiques définissent le profil du cœur historique de la ville. San Miguel est la plus ancienne et abrite la chapelle de la Vierge Blanche, patronne de la ville. San Pedro est adossée aux murailles basses et San Vicente, avec sa statuaire impressionnante à l’intérieur de l’église, fut la dernière construite en ces lieux. Du sommet de sa tour, la vue sur la ville est impressionnante. Quant à la réputée Cathédrale de Santa María, elle est actuellement en rénovation, mais personne ne sait quand les travaux seront terminés. Les visites guidées restent néanmoins possibles. Si Victor Hugo, Paulo Coelho, Ken Follett et Mario Vargas Llosa ont aimé, pourquoi pas nous ? La prospérité de la Renaissance a, elle aussi, laissé ses traces. Notamment dans des palais comme Villa Suso, Montehermoso, Bendaña ou Escoriaza-Esquíbel, aujourd’hui bien souvent reconvertis en centre de congrès, centre culturel ou musée. Et du baroque, la ville conserve notamment les Palais du Marquis del Fresno et du Marquis de la Alameda, sans oublier le fascinant retable de l’église de San Miguel, ouvrage géant de Gregorio Fernández (1576-1636). En bordure du Casco Viejo - qu’on appelle aussi Antiguo ou Medieval - joignable en plusieurs endroits par escalators en plein air, l’architecte de Vitoria, Justo Antonio de Olaguíbel (1752-1818), a développé un ensemble d’arcades (Arquillos) néo-classiques surmontées de maisons, qui ont permis de s’accommoder d’un sérieux dénivellement de la colline pour permettre à la ville de passer en douceur du Moyen-Âge à l’ère contemporaine. La néoclassique Plaza de España -anciennement Plaza Nueva et souvent encore appelée ainsi par les locaux - date de la fin du 18e et est un lieu de rassemblement populaire, peuplé de terrasses très animées. De l’art au terrorisme Vitoria-Gasteiz propose aussi quelques musées captivants. Dans la vieille ville, le Musée Fournier des Cartes à jouer, situé dans le Palais Renaissance de Bendaña, jouxte le Musée de l’Archéologie de l’Álava, situé, lui, dans un bâtiment contemporain impressionnant créé par l’architecte Patxi Mangado. À l’abondance, ce dernier privilégie plutôt la présentation 1. Pintxos, des toasts garnis aux milles saveurs à déguster au comptoir, ici chez Saburdi. 2. La Plaza d’España, que les locaux appellent encore la Plaza Nueva. Une architecture néoclassique pour un lieu de retrouvailles populaires. 3. Le Museo de Bellas Artes de Álava propose une collection d’art basque de 1850 à 1950, comportant quelques joyaux méconnus chez nous. 4. Las Planchadoras (1895) d’Ignacio Díaz Olano (1860 - 1937) au Musée des Beaux-Arts. 4 30 Toute copie non autorisée est strictement interdite sans le consentement écrit préalable de Produpress SA/NV

Architectures Renaissance et Moderne pour deux musées très différents : les musées Fournier de Naipes (cartes à jouer) et Arkeologia (archéologie). © Gert Voor in’t Holt © Quintas Fotógrafos © J. Agote spacieuse de ses pièces maîtresses tandis que le Musée Fournier met en valeur l’un des produits les plus renommés de la ville sur le plan international : les cartes à jouer. La collection regroupe ainsi des jeux fabriqués à Vitoria-Gasteiz depuis 1870 et d’autres provenant du monde entier. Le Musée des Beaux-arts, situé dans le Palais Augustin-Zulueta le long d’une voie arborée très élégante, présente, lui, une vaste collection d’art basque de 1850 à 1950, en plus de quelques exemples de l’art espagnol des 18e et 19e siècles. 1 2 Situé dans un quartier plus impersonnel, le bâtiment de l’Artium ne casse pas des briques, mais la collection d’art contemporain qu’il abrite est étonnante. Dalí, Miró, Tapies, Chillida, Barceló, Oteiza ou Serra, ainsi qu’une foule d’artistes appartenant à des générations plus récentes, composent ce fonds, qui donne lieu à un ambitieux programme d’expositions. Et puis, à la fois grave et émouvant, le Centro Memorial de las víctimas del terrorismo évoque à travers documents, pièces à convictions et témoignages vidéo poignants, l’histoire du terrorisme dont ont été victimes des habitants de la ville, de la région, du pays et du monde. Bon appétit Pour s’en remettre, Vitoria-Gasteiz est aussi une capitale des saveurs. Ramenez-en du vin de la Rioja Alavesa, du txakoli (vin blanc à base de raisins verts) de l’Álava, une huile d’olive Arroniz, des haricots (alubias) Pinta Alavesa de couleur marron avec des taches blanches… Ou dégustez toutes ces saveurs sur place. Et n’oubliez pas les pintxos, ces petites tranches de pain aux milles garnitures, à consommer aux comptoirs. Le veille de notre retour au bercail, nous avons dégusté une cuisine basque moderne au restaurant KEA. Un service attentionné, un cadre contemporain inspiré par la tradition et des plats extrêmement fins. A Vitoria-Gasteiz, la gastronomie locale est à découvrir au même titre que la ville, qui s’en régale au quotidien. ¡Agur! Ce qui signifie à la fois bonjour, mais surtout au revoir.n www.vitoria-gasteiz.org 1. Sculpture romaine Dama de Iruña. 2. Presse de la société Heraclio Fournier vers 1870 et pierre lithographique du début du 20e siècle. 3. Le Centro Memorial de las Victimas del Terrorismo : gravité et émotion dans une ville épanouie, qui se souvient ici d’un lourd passé pas si lointain. 3 Toute copie non autorisée est strictement interdite sans le consentement écrit préalable de Produpress SA/NV 31