Miles

webmasterprodupress
Views
1 year ago

Miles #44 - JONAS GERCKENS - UN EQUIPAGE A LUI SEUL

  • Text
  • Monde
  • Montres
  • Montre
  • Marque
  • Consentement
  • Interdite
  • Strictement
  • Copie
  • Produpress
  • Toute
Miles #44 - JONAS GERCKENS - UN EQUIPAGE A LUI SEUL

PORTRAIT TOUT

PORTRAIT TOUT UN ÉQUIPAGE EN UN SEUL HOMME Il ambitionnait de terminer parmi les 10 premiers de la Route du Rhum en Class40. Deux jours après le départ, il abandonnait la course. Miles a néanmoins décidé de placer le skipper belge Jonas Gerckens (42) sous les feux des projecteurs pour son courage, sa volonté et sa combattivité. L’homme avait été sur le point de raccrocher son ciré au clou en 2016. Survint alors Volvo, qui continue à le soutenir. Bon signe. Serge Vanmaercke IIl avait pris un bon départ. Mais quelques heures à peine après ce départ, toux et extinction de voix (que le manque de sommeil n’a pas arrangées) ont été suivies au deuxième jour de course par le déchirement de la voile J1 (génois). Cela a obligé Jonas à l’enrouler, afin de sécuriser le bateau. « J’étais épuisé après cette manœuvre qui n’est pourtant pas exceptionnelle, expliquera-t-il ». En plus, en fin de journée, un dysfonctionnement de son pilote automatique l’a sorti d’un micro-sommeil. La seule manière de le réparer était de monter au mât, ce dont il se sentait incapable vu son état de santé. Jonas Gerckens a alors pris la lourde 1 décision de prendre la direction de Lorient. Un abandon qui n’a entamé ni le soutien de Volvo ni la volonté de Jonas Gerckens de participer aux grandes épreuves prévues pour les prochaines années. Bilan médical établi à Lorient : bronchite asthmatique qui sans soins, se serait probablement convertie en pneumonie. Petit retour en arrière. Nous sommes peu avant le départ de l’épreuve. C’est la foule depuis que le soleil a montré le bout de son nez dans le village éphémère de La Route du Rhum, le long des bassins du © Benjamin Sellier Les prestations précédentes de Jonas Gerckens ont heureusement attiré les sponsors. 78 Toute copie non autorisée est strictement interdite sans le consentement écrit préalable de Produpress SA/NV

1© Delphine Simon port de Saint-Malo. En moins d’une demi-heure on a l’impression de passer par quatre saisons, tant la météo se montre capricieuse. Ça promet ! Le rendez-vous est fixé à l’emplacement 47 des Class40 (monocoques de 40 pieds ou 12,18 m). Y retrouver un Jonas Gerckens souriant comme toujours, est un véritable bonheur après 700 km d’une traite dans les roues. Et sous la pluie. La rencontre a lieu à l’arrière de son bateau Volvo 164, tout juste avant que le skipper belge n’entre dans sa bulle de concentration mentale peu avant le départ de la Route du Rhum, course au large en solitaire reliant Saint-Malo à Pointe-à-Pitre, éloignées l’une de l’autre de 6.500 km à vol d’oiseau. Faux départ Le départ des 138 concurrents en présence du président Emmanuel Macron était prévu pour le dimanche 6 novembre à 13h02 précises (pour passer en ouverture de dizaines de journaux télévisés). Mais la météo en décida autrement : environ 26 heures avant le coup d’envoi, véritable coup de tonnerre : l’organisation annonça un report inédit au mercredi suivant en raison d’une météo trop risquée. Toujours serein, notre skipper disait prévoir 15 à 18 jours avant de pouvoir mettre pied sur le ponton d’arrivée à la Guadeloupe où, selon la tradition, aurait dû lui être offert un petit verre de rhum local pour se remettre de ses émotions… Le jeune homme et la voile « Je suis liégeois d’origine, mais mes parents m’ont emmené vivre sur un bateau partout en Europe dès mes 2 ans, explique Jonas. Puis, nous nous sommes installés à Saint Malo quatre ans plus tard. A 6 ans, j’ai donc assisté au départ de l’édition 1986 de la Route du Rhum : voir disparaître ces bateaux à l’horizon pour rejoindre une île de l’autre côté du monde m’a d’emblée donné envie d’y participer moi-même un jour. J’ai mis le temps. Parce que si j’ai fait beaucoup de voile à Saint-Malo, à mes dix ans nous sommes rentrés en Belgique, où j’ai commencé le judo. « Chassez le naturel, il revient au galop : à 20 ans, j’ai abandonné le judo et je suis retourné en Bretagne. Je voulais savoir si je pourrais un jour percer au plus haut niveau en voile et me frotter aux meilleurs skippers. J’ai suivi une formation de moniteur aux Glénans pendant deux ans, dans l’idée d’en venir à 1. L’arrivée de Jonas Gerckens à Pointe-à- Pitre en Guadeloupe, lors de la précédente édition de la Route du Rhum. 2. Seul aux commandes jour et nuit : la responsabilité est immense. © Benjamin Sellier 2 Toute copie non autorisée est strictement interdite sans le consentement écrit préalable de Produpress SA/NV 79

Copied successfully!