la compétition via la Mini Transat. » La Mini Transat est une course transatlantique en solitaire et sans assistance, à bord de voiliers monocoques de 6,50 m. Gerckens y parviendra. Et même avec d’excellents résultats – 2e en 2012, 1er en 2014 et 3e en 2016. « La » rencontre « Pendant 4 ans, j’ai été moniteur de voile en été et gérant d’un chalet de montagne en hiver, ce qui m’a permis de devenir propriétaire de mon premier bateau, se souvient Jonas. Ensuite, j’ai suivi une formation de stratifieur, métier lié aux composites pour les bateaux de course. J’ai travaillé comme préparateur, j’ai travaillé sur des chantiers, j’ai mené des bateaux d’un point à un autre… Et en même temps, je tentais de m’entraîner pour atteindre un top mondial sans être professionnel. C’est pour cela que je suis resté longtemps en Classe Mini, ce qui est un peu le karting des pilotes de course. Mais j’y ai quand-même atteint le Top 3 mondial. » Malgré sa victoire dans la Mini Transat en 2014, Jonas Gerckens a eu, ensuite, toutes les peines du monde à trouver un sponsor pour l’aider à financer son sport. Il ne lui restait plus qu’à aller travailler… « C’est au moment où je m’apprêtais vraiment à raccrocher mon ciré que ma fédération m’a appelé en 2016 pour me signaler que Volvo souhaitait me voir. J’ai demandé un rendez-vous. Ils m’ont dit qu’ils me suivaient depuis deux ans et qu’ils voulaient me tester pendant un an… Cela s’est plutôt bien passé puisque la marque me soutient toujours aujourd’hui. » Une troisième place à la Mini Transat de 2016 et une 14e lors de la précédente édition de la Route du Rhum en 2018 ont été les premières épreuves importantes auxquelles Jonas Gerckens a participé en battant pavillon Volvo (sur un bateau restauré pour cette dernière épreuve). « LE PLUS GRAND DANGER EST DE TOMBER À LA MER. CE QUI EST PLUS OU MOINS FATAL. SI ON VOUS RETROUVE, C’EST RAREMENT VIVANT. » Depuis le printemps 2021, Jonas dispose d’un nouveau bateau, avec lequel il a d’emblée réussi quelques belles prestations : 4e en Class40 dans la transat Jacques Vabre, 3e au Championnat du Monde de course au large en double mixte, 2e au Championnat d’Europe de de course au large en double mixte. Mécanique et sentiments « Je compare parfois la voile et la Formule 1, dit Jonas Gerckens. Parce que la voile reste un sport mécanique. Nombre de pilotes de voitures de course conduisent avec leurs fesses. En bateau, c’est pareil, quand je suis assis à la barre, il y a énormément de choses qui passent par le bassin : sentir si le bateau est bien réglé et équilibré. En plus des connaissances techniques, il y a donc l’expérience viscérale. » La voile se pratique en équipe et en solo. Pour la Route du 1. Jonas Gerckens et Volvo (XC60) : deux partenaires partageant un sens de la performance et de la sécurité. 2. Jonas Gerckens, un skipper toujours souriant, mais pas moins combattif. 1 80 Toute copie non autorisée est strictement interdite sans le consentement écrit préalable de Produpress SA/NV
2 © Arnaud Salmon Rhum, Jonas Gerckens constitue un équipage à lui tout seul. « Je suis à l’aise avec la solitude. J’ai toujours aimé le concept de la course au large : quand on est seul sur le bateau, c’est un dépassement de soi extrême 24h sur 24 pendant deux à trois semaines de performances sans pauses. On a parfois la sensation d’être le roi du monde quand, seul à bord, on voit que des dauphins viennent jouer avec le bateau : un moment de liberté énorme. » « La gestion du sommeil est primordiale. Je dors dans un sac à billes pour bien me caler et amortir les chocs. Sur 24 heures, je dors 5 heures par tranches de 20 à maximum 40 minutes. Même en dormant, j’entends mon bateau. On s’habitue aux bruits normaux des vagues, des voiles, de la quille… mais le moindre bruit suspect me réveille tout de suite. » Ce fut malheureusement le cas en début de course cette fois, avec les conséquences que l’on sait. La peur A ce niveau de compétition s’accorde-t-on encore le droit d’avoir peur parfois ? « Je ne connais pas trop la peur pour ma propre vie. Nous sommes de mieux en mieux préparés : nous suivons des stages de premiers secours pour se recoudre soi-même en cas de blessure grave, par exemple. Des tests à l’effort sont rendus obligatoires. La peur de casser le bateau, ça oui. Il faut rester humble par rapport aux éléments. « Le plus grand danger est de tomber à la mer. Ce qui est plus ou moins fatal. Si on vous retrouve, c’est rarement vivant. Je visualise donc beaucoup le bateau qui part tout seul devant moi, tombé à l’eau. C’est là qu’on se dit qu’on ne reverra plus ses enfants, sa compagne, ses parents, ses amis… Pour moi, c’est un garde-fou. Cela provoque un électrochoc qui me pousse à faire attention et à me reposer à temps. » Combat et projets Jonas Gerckens se montrait pourtant confiant et ne manquait pas d’ambition. « En 2023, je participe à la Transat Jacques Vabre et Les Sables- Les Açores. En 2024, à l’Atlantic Cup et Québec–Saint-Malo, et ensuite un projet qui me tient à cœur : le Globe40, un tour du monde en 8 étapes de juin 2025 à mars 2026, avec un équipage belge. La Globe40 est une course qui se dispute en double avec la possibilité de changer un des deux skippers à chaque étape. » n www.sailing-jonas.com www.volvo.com Toute copie non autorisée est strictement interdite sans le consentement écrit préalable de Produpress SA/NV 81
#44 Jonas Gerckens UN ÉQUIPAGE À
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