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Miles Gentleman Driver's Magazine #28

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Miles #28 Nouvelle Saison, On Sort!

© Kaat De Malsche 54

© Kaat De Malsche 54 Toute copie non autorisée est strictement interdite sans le consentement écrit préalable de Produpress SA/NV.

LIFE Le double champion du monde de Slopestyle se classait récemment 10 e aux Jeux Olympiques de PyeongChang, mais au-delà du sport, ce jeune sportif, passionné de voyages et de cuisine, est particulièrement concerné par les problématiques environnementales. Rencontre. Boris Rodesch « VIVRE D’UNE FAÇON ÉCOLOGIQUE EST UN CHALLENGE » Quel est ton bilan de tes prestations aux Jeux Olympiques ? Je suis très content de ma performance, signer un Top 10 en slopestyle aux J.O, où tous les meilleurs riders étaient présents, ce n’est pas rien. Et puis, j’ai vécu une expérience magnifique. C’était un privilège de visiter la Corée du Sud, l’occasion de découvrir une autre culture et de rencontrer des gens très ouverts. Les Coréens sont hyper respectueux et tout est super propre. Malheureusement, il manquait la neige. Les conditions n’étaient pas idéales... La neige était à 100% artificielle. C’est dommage, même si c’était déjà le cas à Sotchi en 2014. C’est la première fois que tu faisais du snowboard en Corée du Sud ? J’y suis allé en 2009 pour les Championnats du monde. J’étais déjà surpris par cette station où les pistes sont bondées à 3-4 heures du matin. C’est spécial, mais cela fait partie de la culture asiatique. Les gens travaillent à fond la journée et ils se font plaisir la nuit. Tu as passé combien de temps sur place ? Nous sommes restés 3 semaines avec mon coach, c’était suffisant… J’étais blessé au genou et j’ai donc passé mes temps libres à me soigner et à faire de la rééducation. Les conditions climatiques étaient aussi très rudes et si le village olympique était sympa, il est vite devenu oppressant. Quelle était l’ambiance entre les athlètes dans le village olympique ? Tous les snowboarders étaient réunis dans le même village. C’était cool de vivre cette expérience entre potes. J’ai aussi croisé d’autres athlètes belges. C’est une belle opportunité pour se rencontrer puisqu’on ne se voit jamais en dehors des Jeux Olympiques. As-tu été marqué par une compétition en particulier ? Le Skeleton est une discipline exceptionnelle. J’ai assisté à la course de la belge Kim Meylemans. Voir les athlètes qui descendent la piste à plus de 130 km/h, c’est très impressionnant ! (NDLR : Le Skeleton est un sport individuel qui, à l’instar du bobsleigh et de la luge, se pratique dans un couloir de glace étroit, mais le skeletoneur se positionne à plat ventre, la tête devant). Porte-drapeau lors de la cérémonie d’ouverture des J.0… C’est la grande classe! Je ne pensais pas être si ému. C’était une sensation incroyable. Entrer dans le stade olympique avec le drapeau belge, suivi de toute la délégation… C’est un moment inoubliable. Il y avait combien d’athlètes parmi la délégation belge ? Nous étions 22 sportifs plus les officiels de la fédération. Si je compare aux jeux de Sotchi où nous étions seulement 7 athlètes, notre équipe avait fière allure. Au-delà de tes performances, quelle était la différence entre Sotchi 2014 et PyeongChang 2018 ? L’ambiance à Sotchi était plus proche des sports d’hiver, mais la nourriture était bien meilleure en Corée du sud. PyeongChang m’a fort déçu au niveau de sa gestion des déchets. Les bouteilles d’eau, les assiettes et les couverts aux restaurants, tout était en plastique. C’était vraiment frustrant… Nous n’avions pas d’autres alternatives que de tout jeter à la poubelle. Le recyclage et le respect de l’environnement sont donc des valeurs importantes pour Seppe Smits… Evidemment ! Je voyage énormément en avion et je profite à fond des stations de ski qui ne sont pas du tout écologique. Au regard des glaciers que je fréquente depuis une quinzaine d’années, je suis bien conscient de notre impact sur la planète. J’essaie donc en contrepartie de vivre le plus écologiquement possible. C’est un challenge. L’été dernier, nous sommes partis faire du camping en Suède dans un village sans internet et sans eau courante ni électricité. À quel âge as-tu pensé pour la première fois devenir un snowboarder professionnel ? Je n’y avais jamais pensé, puisqu’il n’y avait aucun modèle à suivre en Belgique. L’essentiel était de prendre du plaisir et de continuer à progresser, jusqu’au jour ou je suis naturellement passé professionnel. Cela n’a jamais été mon objectif, je voulais juste faire du Snow. Si tu devais donner un conseil aux plus jeunes ? Ils ne doivent jamais avoir peur de dépasser leurs limites. C’est en se prenant des boîtes que l’on apprend, mais le plus important, c’est de se marrer en «ridant» avec des potes. Un mot sur tes études ? J’ai eu la chance d’étudier dans une école de sport à Anvers (le Leonardo lyceum), où j’ai obtenu mon diplôme d’études secondaires. Sinon, je n’aurais jamais pu continuer le sport de haut niveau, puisqu’à l’âge de 15 ans je passais déjà 3 mois par an à la montagne. NATIONALITÉ : BELGE LIEU DE NAISSANCE : WESTMALLE DATE DE NAISSANCE : 21 AOÛT 1993 DISCIPLINE : SNOWBOARD SLOPESTYLE & BIG AIR SPONSOR : SKÖDA/RED BULL 55 Toute copie non autorisée est strictement interdite sans le consentement écrit préalable de Produpress SA/NV.